statut auto entrepreneur pour agence d'organisation de maria

[weddingplan]

Bonjour,

Voulant créer mon agence d'organisation de mariage, je me pose des questions sur le statut d'auto entrepreneur.
1) En me renseignant j'ai vu que pour une activité de service, le plafond à ne pas dépasser est d'environ 30 000€. Ma question est de savoir si après avoir établit un devis regroupant tous les prestataires participants, c'est l'organisateur qui encaisse la totalité du budget pour pouvoir le reverser ensuite aux prestataires, cela compte-t-il quand même comme son chiffre d'affaires propre?
2) Y'a t'il un autre statut qui ne comprend pas de plafond de chiffre d'affaires mais dans lequel il n'y a pas besoin de capital de départ?

Merci d'avance

[tonio]

Salut Weddingplan, mon avis et assez catégorique mais ayant étudié les statuts juridiques durant plusieurs années durant mes études en marketing voici ma conclusion.

Le statut auto-entrepreneur est une blague. Ce statut permet certes de faciliter la mise en place d'une activité contrôlée (qui permet finalement à l'état de taxer/de contrôler plus de revenus) mais en offrant un système simplifié vous en payez le prix (taxe basée sur le montant TTC : la blague). Bref je vous conseille fortement de privilégier un statut plus "classique" tels que l'EIRL qui se rapproche de l'autoentrepreneur et vous permettra de mieux gérer votre activité. Pour plus d'infos visitez ce site :eirl . fr.

Bien cordialement,

Antoine

[François]

Le statut auto-entrepreneur est une blague.

Absolument pas.

L'auto-entreprise n'est qu'un régime simplifié de l'entreprise individuelle, qui permet de tester une activité ou d'avoir des revenus complémentaires. Bien utilisé, pour des activités qui s'y prêtent c'est au contraire un système très adapté.

Quant à la TVA, vous ne semblez visiblement pas bien maîtriser le sujet, car si vous demandiez aux artisans et commerçants autour de vous ce qu'ils pensent des taux vous comprendriez assez vite l'avantage de ne pas être assujetti à la TVA.

Fin de la parenthèse.

Pour en revenir à votre projet, weddingplan, vous pouvez très bien démarrer de telle sorte que ce soit votre client qui règle directement les prestataires, Vous êtes dans ce cas apporteur d'affaire et rémunérée sous forme de commission. Rapprochez vous de Mary qui maîtrise parfaitement ce sujet et vous donnera quelques pistes ici: profession-wedding-planner-t199-10.html

[tonio]

Je ne suis malheureusement pas d'accord avec vous François, Vous considérez donc que le statut AE est un statut avantageux pour ceux qui désirent se lancer ? (évitons les réponses classiques du "cela dépend de ce que vous souhaitez faire". Si c'est pour vendre 3 pots de confitures par mois autant ne rien déclarer du tout par contre si l'objectif est de mettre en place une entreprise, le statut AE reste le plus mauvais choix sur le moyen-long terme).

[François]

Vous considérez donc que le statut AE est un statut avantageux pour ceux qui désirent se lancer ?

Je ne suis pas AE, donc je ne peux pas m'exprimer en leur nom, mais j'en ai beaucoup côtoyé depuis 3 ans qui sont particulièrement contents de ce régime simplifié d'entreprise. Qui sont-ils ?

- des personnes dont le conjoint a un boulot et qui peuvent compléter les revenus du foyer. Vous n'imaginez pas le nombre de secrétaires administratives, de coiffeuses à domicile, d'esthéticiennes, de petits commerçants qui sont très contents d'avoir pu bénéficier de ce système. Certains, notamment en libéral, tirent même un revenu tout à fait suffisant de leur AE et ne changeraient pour rien au monde. Votre message les fera bondir certainement...

- de futurs chefs d'entreprise qui hésitent à se lancer directement dans le vide et veulent tester la faisabilité de leur affaire. Pour ma part, si ce régime avait existé en 2006 je n'aurais pas hésité une seconde car j'avais des clients potentiels mais je n'étais pas encore complètement certain de créer mon entreprise. Résultat: je me suis mis en portage salarial ça m'a coûté une fortune mais c'était la seule solution (une aubaine pour toutes ces sociétés qui se faisaient grassement de l'argent sur ce vide structurel en France...). Aujourd'hui, à travers les différents forums et lors de mes contacts à la CMA je rencontre pas mal de gens qui se sont lancés grâce à ce statut. N'oubliez pas que lorsqu'il faut aller voir un banquier c'est nettement plus facile d'obtenir un financement lorsque vous avez déjà des clients que lorsque vous démarrez de zéro...

- des étudiants, des retraités qui légalisent les petits boulots qui se faisaient avant au noir. Avec les contrôles qui s'intensifient il va être de plus en plus difficile d'avoir des revenus non déclarés. Conseiller aux gens de vendre des confitures à la sauvette, même s'il ne s'agit que de 3 pots dans le mois, est aujourd'hui assez mal venu. Le régime d'AE donne de ce point de vue là au moins un début d'officialisation et participe (avec les cotisations versées) à l'effort collectif de solidarité. Et c'est finalement le moindre mal.


La seule chose que je regrette est que l'inscription en AE ne s'accompagne pas d'une formation obligatoire, à la CCI ou à la CMA, pour éviter les erreurs, les fausses pistes et donner quelques bases de gestion. Une auto-entreprise c'est une entreprise, pas un laissez-passer pour faire n'importe quoi. Et là, on est bien d'accord

[Natacha 1]

Bonjour,
Je me permets de passer dans cette discussion....

Le statut auto-entrepreneur est une blague.

si l'objectif est de mettre en place une entreprise, le statut AE reste le plus mauvais choix sur le moyen-long terme

Je suis en AE en vente et non je ne pense pas que le statut d'AE soit une blague, ni que soit un mauvais choix de départ !
Pour ma part c'était un choix réfléchi pour une création entreprise.Je vous concède qu' en vente ce n'est surement pas le statut le plus approprié mais j'ai pris beaucoup de choses en compte, contexte géographique, domaine d' activité, finance et le statut d'AE était le statut le moins risqué financièrement pour moi si mon activité ne fonctionnait pas.Et je suis très contente pour l'instant de ce statut que je ne changerais que le jour ou je serais sur que mon entreprise soit viable à long terme.

Une auto-entreprise c'est une entreprise

Personnellement c'est comme cela que je vois ma petite entreprise d'AE.

[weddingplan]

Merci pour vos réponses. François, je me suis déjà intéressée au sujet de Mary mais c'est vrai qu'elle ne conseille pas ce statut à cause du plafond de CA. Le soucis est, que comme Natacha, je suis salariée et que je n'ai pas envie de me lancer dans un projet de création d'entreprise avant d'être certaine que cela fonctionne. Il faut que je me penche sur le fonctionnement d'apporteur d'affaires.
Une question qui n'a rien à voir avec ce sujet mais j'ai créé un questionnaire pour une étude de marché mais je n'ai pas trouvé de moyen de diffusion de celle ci. Sauriez-vous s'il y a des sites ou autres moyens? Merci d'avance.

[Natacha 1]

Weddingplan , pour votre activité si vous êtes salariée cela veut dire que vous envisagez plus de commencer cette activité en appoint au départ histoire de voir si cela fonctionne, donc effectivement il est bon de vous pencher sur le fait d'être rapporteur d'affaire avant de créer votre propre entreprise, comme vous l'a dit François.

Pour votre étude de marché vous pouvez ouvrir un autre sujet avec un titre explicite si vous le désirez, les membres du forum pourront ainsi y répondre.Sinon sur le net, vous pouvez la mettre sur fb si vous avez une page, mais également la diffuser localement par chez vous.

[weddingplan]

Merci beaucoup pour votre aide. Mais du coup, je me pose des questions sur le statut d'apporteur d'affaires. Si je crée une AE, dois-je apparaître en tant qu'organisatrice de mariage ou en tant qu'apporteur d'affaires? Connaissez-vous des liens sérieux sur ce "travail" que je ne connais pas du tout?

[François]

Bonjour,

En fait le terme d'apporteur d'affaire n'est pas relatif à une profession, mais correspond à un mode de rémunération. Vous restez organisatrice de mariage mais vous fonctionnez en tant qu'intermédiaire entre le client final (les mariés) et les différents fournisseurs (photographes, traiteurs, coiffeurs, maquilleuses, décorateurs?...). Et vous êtes rémunérée sous forme de commission que vous versent les différents prestataires, à négocier avec eux. Pour bien comprendre les différents modes de fonctionnement des intermédiaires du commerce, voyez cette page: http://www.apce.com/pid833/intermediair ... html?C=173

À cette forme de rémunération vous pouvez ajouter une partie prestation de service que paieront les mariés, avec une facture à l'appui. Cette prestation correspondra au travail que vous effectuerez pour coordonner les différentes prestations, pour mettre de l'huile dans les rouages, pour régler toutes les questions qui se posent au cours de la préparation et surtout le jour du mariage.

Je ne suis pas un spécialiste de ce type d'activité mais si j'avais un conseil à vous donner ce serait de commencer par travailler dans une agence ou - à défaut - de bien observer comment une agence fonctionne avant de vous lancer dans ce créneau qui nécessite un bon réseau et pas mal d'expérience. Comme le dit souvent Mary sur ce fil de discussion il y a un fossé entre le coup de main amateur et l'entreprise qui organise un mariage.