conséquences économiques de la crise pour les entreprises

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Workigirl
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conséquences économiques de la crise pour les entreprises

Message par Workigirl » 18 nov. 2009, 11:58

Les conséquences économiques de la crise, facteur plus important de
défaillance que les restrictions financières pour les entreprises françaises en
2008 et 2009
Analyse de la société Euler Hermes SFAC


L’Indice global des défaillances d’Euler Hermes devrait afficher, pour la deuxième année consécutive,
une accélération record en 2009 à +33% après +26% en 2008. Pour la France, le bond est également
très significatif avec 17% de hausse.
À partir du printemps 2008, la santé des entreprises a été doublement affectée : par les
conséquences économiques de la crise (problème de débouchés) et par les restrictions financières
(problème de financement). Dans le monde, Euler Hermes SFAC souligne que les restrictions de
financement expliquent la moitié de la hausse des défaillances en 2008. En France, en revanche, la
crise économique a été un facteur plus important de défaillance que la crise de financement pour les
entreprises françaises en 2008-2009.
Selon l’assureur-crédit, le premier facteur de défaillance des entreprises a été le manque de
profitabilité suivie par un trop fort endettement ou un besoin en fond de roulement (BFR) élevé. Une
partie de la restriction de crédits bancaires s’est reportée sur le crédit fournisseur. En conséquence,
les entreprises ont subi une forte augmentation des défauts de remboursement de crédit, évaluée
entre 2,5 et 3,5 milliards (en plus de la moyenne des années précédentes).
1. La France se distingue par une part importante de la dette non financière dans le
financement des entreprises, qui a compensé la restriction bancaire fin 2008
Contrairement à une idée reçue, la part des fonds propres dans le financement des PME françaises
n’est plus beaucoup plus faible en France qu’ailleurs en Europe, comme c’était le cas il y a 10 ans. La
part de la dette financière est faible (11%). La part de la dette non financière est en revanche très
élevée : « La France se distingue au niveau européen par une part nettement plus importante des
« autres dettes » non financières proche de 50% du bilan alors qu’elle n’est que de 30% à 40%
ailleurs : celles-ci couvrent notamment le crédit fournisseurs » commente Karine Berger, directrice
des Etudes Euler Hermes SFAC.
En effet, le crédit client représente entre 15% et 20% du bilan des entreprises françaises en moyenne
contre 8% en Allemagne. Le financement par le crédit fournisseur est un moyen important de
financement pour les entreprises qui sont limitées dans leur accès au crédit bancaire ou financier.
En seconde moitié d’année 2008, ce financement a compensé la restriction du financement bancaire
de court terme.
2. Le manque de profitabilité a été le premier facteur de défaillance en France durant la
crise
- Chutes de chiffre d’affaires et perte de profitabilité, premier facteur à l’origine des
défaillances
La crise économique a plus joué en 2008 comme facteur de défaillances d’entreprises en France que
la crise financière : « les chutes des chiffres d’affaires dès le début de 2008 (même fin 2007 pour la
construction) et la perte de profitabilité qui les a accompagnées ont été de loin le premier facteur à
l’origine des défaillances d’entreprises» commente Michel Mollard, président du directoire d’Euler
Hermes SFAC.

- Un trop fort endettement ou un besoin en fond de roulement (BFR) trop élevé constitue le
second facteur de défaillance
Plus une entreprise est endettée par rapport à ses fonds propres plus le risque défaillance augmente.
Mais la crise de financement bancaire a peu compté dans les défaillances, car les autres sources de
financement ont pris le relais : les dettes fournisseurs avec l’augmentation des délais de paiement fin
2008 et les dettes sociales avec moratoires des administrations publiques. Les entreprises françaises
ont donc pris à leur charge le choc financier de 2008-2009, avec un glissement du risque bancaire de
court terme sur le risque commercial.
3. Les défauts de remboursement suite à défaillance ont coûté entre 2,5 et 3,5 milliards
supplémentaires aux entreprises depuis un an, soit une hausse de 85%
Les défaillances d’entreprises de la crise de 2009 ont conduit à d’importants défauts de
remboursement de crédit.
Le défaut sur dettes bancaires de moyen et long terme a augmenté de 150% (soit environ 5 milliards
supplémentaires). Le défaut sur dettes fournisseurs a augmenté quant à lui de 85%(soit environ 3
milliards supplémentaires). Le défaut sur dette bancaire de court terme n’a pas augmenté attestant de
la restriction de lignes de crédit bancaire à court terme dès le début de la crise.
Les secteurs ayant subi le choc économique le plus important sont aussi ceux qui absorbent le défaut
financier le plus important via le crédit interentreprises. Deux filières ont ainsi supporté le gros du choc
économique de 2009 : la filière automobile et la filière bâtiment.
4. Dans le monde, contrairement à la France, les restrictions de financement expliquent la
moitié de la hausse des défaillances en 2008
La hausse de +26% des défaillances en 2008 s’explique pour moitié par les conséquences de la forte
contraction d’activité et pour moitié par le resserrement des conditions de crédit sur le second
semestre. Ce résultat très différent de la France est dû essentiellement aux économies suivantes :
Etats-Unis, Espagne, Irlande et Royaume-Uni.
L’Indice global des défaillances d’Euler Hermes devrait afficher, pour la deuxième année consécutive,
une accélération record en 2009, à +33%. Même s’il augmente partout significativement, cet indice
recouvre des situations différentes selon les pays :
• en progression de plus de 75%, les défaillances explosent en Espagne, en Irlande, aux Pays-
Bas ou encore dans les pays baltes ;
• en croissance de plus de 35%, le nombre des faillites s’envole aux Etats-Unis, en Europe du
Nord et de l’Est ;
• la Suède, le Royaume-Uni, la Suisse ou encore la France connaissent un bond significatif du
nombre des défaillances ;
Cette hausse historique de +33% s’explique pour l’essentiel par l’effondrement des volumes d’activité
(choc économique).
« La reprise de l’économie mondiale prévue en 2010 sera lente et fragile car les demandes intérieures
des grands pays industrialisés seront affaiblies par la montée du chômage et les incertitudes sur le
pouvoir d’achat des ménages, explique Karine Berger. La production ne devrait retrouver son niveau
d’avant la crise qu’à partir de 2011. La conséquence directe de cette faible reprise est que les
défaillances d’entreprises resteront à des niveaux élevés en 2010. En effet, les entreprises ne
parviendront pas à renouer avant 2011 avec la rentabilité d’avant la crise. La chute de leurs chiffres
d’affaires nécessite encore de lourds ajustements. »
Sur l’ensemble de l’année 2010, Euler Hermes prévoit une nouvelle hausse des défaillances
d’entreprises dans les pays d’Europe de l’Ouest (+3%, après +43% en 2009 et +30% en 2008). Un
repli des défaillances, à des niveaux toutefois encore élevés, est cependant attendu, en particulier en
Amérique (Etats-Unis, Canada, Brésil) et dans plusieurs pays d’Asie. L’Indice global des défaillances
s’afficherait alors au même haut niveau que celui atteint en 2009.

Communiqué de presse de la société Euler Hermes SFAC
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Carole de Workibox.

Costless
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Re: conséquences économiques de la crise pour les entreprise

Message par Costless » 29 avr. 2010, 15:51

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Re: conséquences économiques de la crise pour les entreprise

Message par Workigirl » 29 avr. 2010, 16:04

Bonjour Costless,

Nous vous remercions de respecter les règles du forum qui interdisent les pubs dans les sujets !

Référence à l’article 4.5. Publicité interdite sur le forum dont voici un extrait :
Les forums ne servent pas à faire votre pub, c'est assimilable à de la pollution.
Si vous avez un site personnel vous avez une zone pour cela dans votre profil
Bonne journée et à bientôt ;)
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Carole de Workibox.

Max66
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Re: conséquences économiques de la crise pour les entreprise

Message par Max66 » 21 juin 2010, 10:21

Bonjour

De nombreuses sociétés ont déjà fermé, d'autres marchent au ralenti. restriction des budget comme pour les états.

Pour moi j'attends pas la reprise, 2009 était juste un prémice. le pire n'est pas derrière nous
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Nelly
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Re: conséquences économiques de la crise pour les entreprise

Message par Nelly » 21 juin 2010, 10:35

Il suffit en effet d'aborder le sujet avec quelques chefs d'entreprises, et tous ont la même analyse. Cela devient de plus en plus difficile de faire tourner son entreprise et le moral est loin d'être au beau fixe. ;)
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